Priorité au ferroviaire
Communiqué de presse de la FNAUT
Les annonces positives de la Première ministre suite au Rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures. A confirmer fin 2023 après concertation dans une loi de programmation.
La Première ministre veut agir, et s’appuyant sur le rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI), propose une orientation, qui donne la priorité au ferroviaire et s’engage sur un montant financier de 100 milliards sur 17 ans.
Ces dispositions, si elles sont inscrites dans une loi de programmation et effectivement mises en œuvre plusieurs années durant, seront favorables aux mobilités collectives et à la décarbonisation des transports et vont modifier nos usages.
La FNAUT qui avait appelé le gouvernement à retenir le scénario 2 amendé du COI s’en félicite, et attire l’attention sur les difficultés de financement qui nécessitent de nombreuses contributions.
Priorité au ferroviaire
A réception du rapport du COI, le gouvernement affiche son ambition et la priorité accordée aux infrastructures ferroviaires. Répondant aux attentes réaffirmées de tous les acteurs, la Première ministre accorde chaque année 1 milliard supplémentaire pour régénérer le réseau et 500 millions pour le moderniser. Ce surcroît de subventions rend crédible le contrat de performance de SNCF Réseau.
Ces investissements doivent permettre d’accroître l’offre, aujourd’hui inférieure à la demande, de moderniser toutes les lignes existantes, d’améliorer la fiabilité, la ponctualité et les temps de parcours et d’offrir une alternative crédible à la voiture.
Les RER métropolitains deviennent une priorité ; pour la FNAUT, un schéma de mobilité les intégrant aux réseaux existants doit être réalisé en y associant tous les modes, en particulier l’autocar et les modes actifs pour les rabattements sur les gares et points de correspondance. Le surcroît de compétences et de capacité d’ingérinérie est apprécié s’il s’opère dans la complémentarité des acteurs.
Une programmation financière sur au moins 10 ans est indispensable
Pour donner corps à cette ambition, la concertation avec les élus, les opérateurs et la Commission européenne est indispensable. Elle est renforcée, à charge du ministre des Transports de la mettre en œuvre et d’aboutir à une planification financière qui engage les acteurs. C’est à cette condition que se traduiront dans les faits les engagements pris afin d’en faire bénéficier tous les territoires et tous les citoyens :
- Des contrats de plan État région dotés de financements correspondant aux évaluations du rapport "Philizot" de 700 à 800 millions par an.
- Le développement des Intercités de jour et de nuit, indispensables à l’aménagement de territoire, à son maillage et à la desserte des villes moyennes.
- Le développement, enfin, du fret ferroviaire pour doubler sa part dans les 10 ans ; à cet égard, l’engagement sur le scénario « fret ferroviaire » du Lyon-Turin dans ses dimensions calendaires et capacitaires, correspondant aux engagements européens est essentiel.
- Le recours, pour le financement, aux bénéfices des autoroutes et la participation du secteur aéronautique en fonction de ses émissions sont un pré-requis pour réussir à tenir l’objectif de 100 milliards, et celui de la décarbonisation en donnant un signal clair de report modal et de modification profonde des habitudes des citoyens.
La déclinaison opérationnelle et financière doit s’organiser sur la base d’une concertation étroite avec tous les acteurs.
Les usagers doivent y être associés.