CNAFAL : Le Scandale du lait infantile contaminé : on ne joue pas avec la vie des enfants

Communiqué de presse du CNAFAL


Le profit au détriment de la santé de nos bébés : nouveaux rebondissements dans l’affaire Lactalis.


Suite  à  des  signalements  transmis  le  1er décembre  2017  par  les  autorités  de  santé  concernant  un  risque  de  contamination  à  la salmonelle des laits infantiles, le groupe Lactalis a procédé le 2 décembre 2017 à un premier rappel/retrait de produits suivi de deux autres vagues.

 

Le problème était apparu en février 2017 et n’a été révélé qu’en décembre, en dépit des contrôles internes et étatiques.

 

Ce  nouveau  scandale  sanitaire  laisse  apparaître  plusieurs  défaillances  inadmissibles  et  incompréhensibles  de  la  part  des différents acteurs en cause : l’entreprise Lactalis, l’Etat et la grande distribution.

 

Malgré les trois campagnes de retrait, au moins cinq chaînes de supermarchés ont failli en continuant de vendre les lots incriminés.

 

La chaîne de supermarché Leclerc, a ouvert la boîte de Pandore en reconnaissant le 9 janvier 2018 avoir vendu près d’un millier de produits Lactalis contaminés mais d’autres chaînes de distribution se sont tu... curieux.

 

Ces déclarations remettent en cause l’efficacité des procédures de rappel et de retrait des produits, pose la question de la sécurité et  de  la  santé  des  consommateurs mais aussi de l’efficience des mesures existantes.  En  dépit  des contrôles de  la  DGCCRF,  ces derniers semblent insuffisants pour assurer la sécurité des consommateurs.

 

Le  CNAFAL  dénonce  un  manque  de  vigilance  et  de  respect  du  principe  de  précaution.  Il  pointe  également  un  problème d’économies  budgétaires  car  de  nombreux  postes  d’agents  de  contrôle sont   supprimés   au   détriment   de   la   santé   des consommateurs.

 

De plus, le sérieux des enseignes est encore une fois à déplorer : les scandales alimentaires se multiplient et il serait temps qu'elles prennent conscience de leur responsabilité dans ce type d’affaires.

 

Le  CNAFAL  partage  la  colère  des  parents  de  nourrissons  et  demande  à  ce  que toute  la  lumière  soit  faite  sur  cette  affaire : sujet d’autant plus sensible car ce sont des bébés, êtres extrêmement vulnérables, qui sont touchés.

 

La campagne de retrait et de rappel ne concerne pas que le territoire national, car Lactalis exporte ses produits dans une soixantaine de pays.

 

Le  CNAFAL  constate  que  la  chaîne  de  gestion  du  risque  est  elle-même à  RISQUE en  matière  de  respect  du  retrait  des  produits contaminés et demande une réaction appropriée et urgente de l’Etat. Il est vital qu’on ne sacrifie plus la vie des consommateurs sur l’autel des économies budgétaires.

 

Le CNAFAL demande que des sanctions exemplaires soient appliquées à toute la chaîne de responsabilité et se réserve la possibilité de déposer une plainte pour mise en danger d'autrui.

 

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