Nous alertons depuis des mois l’Etat et les autorités compétentes : les transports franciliens sont fragilisés par une situation financière très dégradée liée notamment aux pertes de recettes durant la crise sanitaire, à la flambée des prix de l’énergie et aux couts d’exploitation des nouvelles lignes.

 
Désormais, il reste quelques jours pour éviter une hausse brutale des tarifs qui serait décidée lors du conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités du 7 décembre.

 
Porter le Passe Navigo mensuel de 75,20 à 90 € comme cela a été évoqué par la Présidente de Région, soit une augmentation de 20%, serait une décision inacceptable pour les usagers dans un contexte où l’offre de transport est dégradée sur de nombreuses lignes, en particulier pour les bus, et où alors que la transition écologique nécessite de favoriser les transports en commun. Une telle augmentation risque aussi de se révéler contre-productive en faisant fuir des usagers et donc baisser les recettes.

 
Face à cette situation, les collectivités ont accepté d’augmenter leur participation de 7,5%. Mais il est difficilement compréhensible de ne pas faire participer aussi les entreprises franciliennes à travers une hausse ciblée du versement Mobilités.

 
Il est encore plus incompréhensible que l’Etat semble se désintéresser des transports en commun franciliens alors qu’il a massivement subventionné les carburants automobiles et que les aides aux transports en commun liées à la crise sanitaire en 2020 et 2021 se sont limitées, pour l’essentiel, à des avances remboursables.

 
Une hausse des tarifs, de l’ordre de l’inflation au maximum, serait envisageable compte tenu de leur gel depuis 2017.

 
Nous appelons donc les responsables du gouvernement et de la région Ile-de-France à trouver, sans arrière-pensée politique, une issue acceptable pour des millions d’usagers franciliens.

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