Un nouveau signe pour aider le consommateur à choisir ses produits : la Note Globale


Produit du terroir, authenticité, tradition... Autant de mentions valorisantes mises en avant par certains professionnels pour promouvoir des aliments qui n’ont parfois d’authentique que le nom, et qui proviennent de matières premières importées ou résultent d’un processus industriel bien loin de refléter un savoir-faire local.

 

Petit retour sur les principaux signes de qualité et indicateurs encadrés et contrôlés.


 

Les labels officiels

 

 

L’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) et l’Appellation d’Origine Protégée (AOP).

Elles certifient les recours à des méthodes de production liées à un savoir-faire spécifique et d’un territoire délimité. Dans les cahiers des charges, les critères de respect de l’environnement sont très variables selon le produit. La différence entre les deux est une différence d’échelle : l’AOP est un signe européen tandis que l’AOC protège le produit au sein du territoire français uniquement. En France il concerne en particulier les Vins (AOC), de nombreux fromages, des jambons…

 

L’Indication Géographique Protégée (IGP)

L’IGP est un autre signe officiel européen. Il fait partie des signes d’origine, comme l’AOP. Mais le lien avec le terroir est moins fort. L’IGP identifie un produit qui est originaire d’une région ou d’un lieu, dont une qualité déterminée, la réputation ou d’autres caractéristiques peuvent être attribuées à cette origine. Elle est accordée si au moins une des étapes entre la production, la transformation ou l’élaboration sont effectuées dans l’aire géographique ciblée, mais pas nécessairement les trois.

 

La Spécialité traditionnelle garantie (STG) n’est pas en lien avec une aire géographique mais plutôt un savoir-faire : la composition, des méthodes de fabrication ou de transformation sont fondées sur une tradition. Il n’y a quasiment rien pour garantir une prise en compte de critères environnementaux ou de bien-être animal.

 

Le label Rouge est un signe officiel français qui garantit un produit de qualité supérieure. Cette dernière résulte de conditions particulières de production ou de fabrication. Elles sont détaillées dans un cahier des charges présenté par un groupement de producteurs ou de transformateurs. Il est homologué par les pouvoirs publics et doit prévoir notamment une dégustation.

 

 

Labels bio

 

Depuis le 1er juillet 2010, le cahier des charges du bio français (signe "AB") est aligné sur le cahier des charges européen (feuille verte ou eurofeuille). Ce dernier doit obligatoirement être apposé sur l’emballage des produits bio. La présence du label "AB" est devenue facultative mais apparaît encore souvent à côté de son équivalent européen.

 

Sous l’eurofeuille, une mention d’origine est obligatoire : il peut s’agir d’un produit "agriculture UE", "agriculture non UE" ou "agriculture UE/non UE". Il est également possible de remplacer cette mention par le nom du pays en question, par exemple "agriculture France".

 

 

D’autres certifications sont liées à l’agriculture biologique : Bio Cohérence, Demeter, Bio Equitable, etc.

 

 

 

Etiquetage nutritionnel

 

Nutri-Score

Conçu dans le cadre du Programme National Nutrition Santé (PNNS), le Nutri-Score fait ainsi progressivement son apparition dans les rayons. Cet étiquetage facultatif a pour but de rendre plus lisible et compréhensible l’étiquetage nutritionnel pour le consommateur. Attention, il s’agit d’une indication uniquement nutritionnelle qui ne prend pas en compte les paramètres éthiques, environnementaux ou de composition. L’obligation d’apposition du Nutri-Score sur tous les produits alimentaires est un sujet souvent défendu par l’INC.

 

 

 

Autres initiatives

 

Bleu-blanc-cœur

Pour la santé de la Terre, des animaux et des hommes.
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Viandes de France : origine et traçabilité française
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Commerce équitable : réduire les inégalités sociales et environnementales
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Pêche durable-msc : certifie un impact environnemental minimisé
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Une nouvelle initiative : la note globale

L’Institut National de la Consommation est partenaire de l’association "La Note Globale".

 

La Note Globale est née du constat qu’aujourd’hui chacun a pris conscience des enjeux sociétaux, que ce soient des questions environnementales, des questions de juste rémunération de tous et autres questions sociales, ou des questions de nutrition / santé. Consommateurs comme producteurs sont convaincus de la nécessité du passage à l’action : mettre en œuvre les meilleures actions dans les entreprises, choisir les "meilleurs" achats à faire en tant que consommateur.

 

 

La Note Globale est le premier indicateur à mesurer la performance globale des produits alimentaires en donnant aux consommateurs le pouvoir de choisir de façon éclairée, et ambitionne d’aider concrètement et efficacement à consommer mieux et produire mieux.

 

La Note Globale a élaboré de façon concertée un référentiel d’évaluation de la performance globale des produits alimentaires autour de 6 grands enjeux :

 

  • le bien-être animal,
  • l’environnement,
  • la nutrition et la santé humaine,
  • l’origine, l’équité́ et la contribution à l’économie française,
  • la traçabilité́ et la transparence,
  • la responsabilité́ sociale des entreprises.

Chaque produit obtient une note globale sur 100 points, ainsi que 6 notes thématiques (une par enjeu) permettant aux consommateurs de prioriser les choix en fonction de ses propres attentes.

 

 

Les notes sont attribuées et validées en 3 étapes du producteur au consommateur en passant par un organisme tiers :

 

  • l’auto-évaluation de chaque acteur à son niveau (ex : agriculteur à la ferme, l’industriel à l’usine, ...),
  • l’évaluation par un organisme de certification reconnu et mandaté par l’entreprise,
  • la validation de la note par un consommateur du jury citoyen.

La note globale est affichée sur la face avant des emballages et l’ensemble des informations sont mis à disposition via les outils digitaux de la démarche, des adhérents et des partenaires (ex. application smartphone Scan Up).

 

L’ambition de cette démarche visant à donner au consommateur une synthèse lisible de l’ensemble des critères de choix est louable. Compte tenu de la profusion des signes de qualité, dont certains sont "installés" depuis longtemps dans l’esprit des consommateurs et dotés d’une réelle notoriété et légitimité, cette note évolutive peut cependant mettre du temps à être reconnue et utilisée par une majorité d’entre eux.

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De nouvelles initiatives sont proposées par des acteurs de la distribution

Ainsi, le "Franco-Score" va faire son apparition au premier semestre 2020 sur les emballages de deux marques d’Intermarché, les produits laitiers Pâturages et les charcuteries Monique Ranou. Baptisé Franco-Score, ce logo indiquera le pourcentage des matières premières produites en France que contient le produit.

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Et chez E. Leclerc, une initiative comparable a été mise en place : l’indication du pays d’origine des principaux ingrédients de ses propres produits (Marque Repère, Nos Régions ont du talent, l’origine du goût, etc.). Cette démarche n’indiquera donc pas uniquement les ingrédients d’origine française.

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