Regarder des vidéos, ça pollue ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la consommation de produits dématérialisés a un impact bien réel sur la planète, et ce, que ce soit en regardant des vidéos à la demande ou la télévision.
L’ARCOM, l’ARCEP et l’ADEME ont mené une étude dont l’objet était de mesurer l’impact environnementale de notre consommation de contenus audiovisuels.
Image réalisée par l'IA de Canva du Studio Magique
Les résultats de l’étude montrent que certains chiffres sont préoccupants :
- 1h de consommation audiovisuelle produit entre 6 et 57g en équivalent CO2
Cela représente les mêmes émissions qu’un TGV roulant sur une distance de 2 à 20km.
- Sur l’année 2022, les usages audiovisuels en France ont produit l’équivalent de 5,6 millions de tonnes de CO2, soit un tiers de l’empreinte carbone du numérique, mais surtout l’impact d’un parc de 4 millions de véhicules particuliers.
Si les tendances d'usage observées ces dernières années se poursuivent jusqu'en 2030, l'empreinte carbone de la vidéo à la demande pourrait connaître une flambée spectaculaire, avec une augmentation estimée à +230 %.
Néanmoins, en couplant des mesures de sobriété dans les usages à des mesures d’écoconception sur les équipements et infrastructures, cet impact chute à + 6 %.
C’est pourquoi, il est essentiel d’adapter nos usages dans la consommation de produits numériques. A ce titre, voici quelques recommandations en conclusion de l’étude :
- Favoriser l’achat de produits reconditionnés ou d’occasion.
- Faire réparer plutôt que de remplacer des appareils défaillants.
- Privilégier une connexion Wifi à une connexion en réseau mobile (4G/5G)
- Pour les contenus audios, éviter de les consommer via la vidéo (écouter de la musique sans vidéo par exemple, préférer les versions podcast des contenus en ligne…)
> Télécharger l’étude complète
Pour aller plus loin :
> Comprendre l'impact du numérique
> Guide pratique pour des achats numériques responsables
> Transition écologique du numérique
> Le simulateur de l’ADEME pour calculer votre empreinte carbone