Repassage : de la centrale vapeur au défroisseur
Pour beaucoup, repasser du linge est une véritable corvée.
Les centrales vapeur, fers et autres défroisseurs promettent, arguments marketing à la clé, de faire du repassage un jeu d’enfant, à la fois en gagnant du temps et en obtenant un résultat impeccable.
Autonomie, fonctionnement, capacité du réservoir, encombrement… : avant d’acheter un appareil, mieux vaut connaître ses spécificités.
Le point sur les différentes technologies.
3 - Les défroisseurs
1 - Les centrales vapeur
Une centrale vapeur, plus performante mais plus onéreuse et plus encombrante qu’un simple fer à repasser, est composée d’un fer relié par un cordon vapeur à une chaudière.
La chaudière, 2 technologies possibles :
1 - Les modèles à autonomie limitée, à privilégier pour les petits budgets
Ces appareils sont équipés de réservoir sous pression. Il s’agit de faire monter en pression de l’eau dans un réservoir préalablement fermé à l’aide d’un bouchon de sécurité.
Une fois le réservoir sous pression (environ 5 à 10 minutes après la mise en chauffe), l’autonomie varie en fonction des contenances et de la demande de vapeur faite par l’utilisateur (de trente minutes à un peu plus d’une heure). Une fois la réserve de vapeur consommée, l’utilisateur doit attendre le refroidissement du réservoir pour le recharger et doit de nouveau attendre le temps de chauffe pour la mise à disposition de vapeur.
Les centrales équipées de cette technologie ont l’avantage d’être généralement moins couteuses que les appareils de nouvelle génération, mais outre l’autonomie limitée et un temps de chauffe conséquent, elles affichent un poids plus élevé.
2 - Les modèles à remplissage continu offrent une autonomie illimitée
C’est la technologie la plus récente et permet un accès au réservoir d’eau à tout moment. L’eau du réservoir est injectée en continu dans la cuve qui génère de la vapeur. Le temps de chauffe est drastiquement diminué (environ 2 minutes) et l’utilisateur a la possibilité de remplir le réservoir sans stopper l’appareil, certains réservoirs étant, de plus, amovibles pour faciliter cette action.
A noter que la contenance du réservoir peut varier du simple au double en fonction des modèles (de 0,75litre à 2 litres environ).
Les centrales équipées de cette technologie ont l’avantage d’être rapidement prêtes à fonctionner et rechargeables en eau en continu.
La semelle, sa forme et son poids sont déterminants
Les appellations techniques souvent peu compréhensibles pour vanter les mérites des semelles ne manquent pas : « autoclean catalys », « ultragliss turbo »…. Certaines grandes marques affichent jusqu’à 8 types de semelles différentes.
Compte tenu de ces allégations plus ou moins farfelues, les tests comparatifs indépendants, comme ceux réalisés par l’INC, s’avèrent nécessaires pour s’y retrouver s’orienter vers les meilleurs produits (lire les résultats de l’essai comparatif de l’INC, réalisé en partenariat avec l’ADEME, sur les centrales vapeur, les fers à repasser et les défroisseurs publiés dans le numéros de mai 2016 de 60 Millions de consommateurs - contenu payant).
Elles se distinguent les unes des autres par les matériaux qui les composent (aluminium, inox…), mais aussi par leur revêtement (PTFE, céramique, …), leur forme, leur masse ou encore l’emplacement de leur zone de sortie de vapeur.
Pour être performante, une semelle doit présenter les qualités suivantes : | |
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La vapeur, dispositif central
Les centrales vapeurs se distinguent des fers à repasser classiques par leur autonomie bien sûr, mais aussi par leur possibilité d’émettre de la vapeur à haute pression (de 4 à 7 bars environ) et à débit élevée (de 80 à plus de 150g/min).
Plus la pression est élevée, plus la vapeur traverse facilement l’épaisseur des textiles. De même, plus le débit est élevé, plus une grande quantité de vapeur s’imprègnera sur et dans les profondeurs du textile. Ces deux phénomènes conjugués augmentent l’efficacité de repassage.
Certains appareil proposent aussi une fonction « surplus de vapeur » ou encore appelée « fonction pressing ». Dans ce cas, le fer est capable d’émettre brièvement un jet de vapeur à des valeurs déclarées allant jusqu’à un débit de 400g/min. Cette fonction est destinée à venir à bout des plis rebelles ou à faciliter le repassage des étoffes les plus épaisses.
Par ailleurs, la plupart des centrales vapeurs propose la fonction « défroissage vertical » qui consiste à projeter de la vapeur via le fer sur des vêtements suspendus sur cintre ou encore sur des rideaux. Loin de garantir les mêmes résultats que lors d’un repassage sur table sur les tissus les plus épais, cette technique permet tout de même de rafraichir ses articles.
Avec ou sans thermostat ?
Le thermostat réglable
Une molette placée sur le fer permet de régler la température suivant au moins trois positions (ou plages) définies par les logos « ° », « °° » et « °°° ».
Un système de marquage international pour l’entretien des textiles a été établi (norme internationale ISO 3758) en fonction de la composition des textiles à repasser. Ce sont ces mêmes logos qui figurent sur les vêtements.
Une seconde norme (IEC 60311) sert de référence pour mesurer les performances des fers à repasser et définit les températures de régulation applicables aux différents types de textiles.
Marquage vêtement |
Marquage Thermostat |
Température de régulation à la surface du fer |
Exemple de matière |
« ° » |
De 70°C à 120°C |
Acétate ; élastane, polyamide, polypropylene |
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« °° » |
De 100°C à 160°C |
Cupro, polyester, soie, triacétate, viscose, laine |
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« °°° » |
De 140°C à 210°C |
Coton, lin |
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Ne pas repasser |
L’absence de thermostat
Certaines marques proposent depuis quelques années des modèles fonctionnant sans thermostat manuel. Elles mettent en avant de nouvelles technologies qui permettent au fer de s’adapter automatiquement au type de textile repassé.
Par exemple, certaines marques garantissent «une combinaison de température et de vapeur adaptée à tous les textiles » ou encore « de passer du jean à la soie sans aucun réglage de température ». Réelle innovation ou simple effet marketing masquant en fait une température de régulation unique? Encore une fois, seuls les tests comparatifs indépendants restent le meilleur moyen d’y voir clair sur les performances de ces appareils (lire les résultats de l’essai comparatif de l’INC réalisé en partenariat avec l’ADEME sur les centrales vapeur, les fers à repasser et les défroisseurs publiés dans le numéros de mai 2016 de 60 Millions de consommateur) (Contenu payant)
Les systèmes anticalcaire
Dans le but de prévenir les pannes liées au dépôt de calcaire, certains modèles sont équipés d’un système d’avertissement sonore ou visuel. Ce système peut être complété par un programme spécial de détartrage ou encore un système de récupération du calcaire. Certains appareils peuvent aussi être équipés de cartouches anticalcaires.
Le mode Eco
De plus en plus d’appareils proposent un mode de fonctionnement économique. L’activation de ce mode se traduit en théorie par une diminution de la consommation électrique qui en contrepartie active une diminution du débit de vapeur de l’appareil.
2 - Les fers à repasser
Contrairement à la centrale vapeur, le réservoir d’eau se situe directement au-dessus de la semelle. L’eau est chauffée en empruntant des petits couloirs jusqu’à se transformer en vapeur au moment de sa sortie aux niveaux des trous situés sur la semelle.
Avec une capacité de réservoir de l’ordre de 0,2 à 0,3 litre, l’autonomie de vapeur est logiquement limitée. Le débit vapeur varie en fonction des modèles sur le marché d’une vingtaine de grammes par minute à un peu plus de 50 grammes par minutes.
Certains appareils proposent une fonction « surplus de vapeur » ou « fonction pressing » ou « grand souffle », dans ce cas, le fer est capable d’émettre brièvement un jet de vapeur. Les valeurs de débit déclarées s’étalent généralement de 230 g/min pour les plus onéreux à seulement quelques dizaines de grammes pour les modèles d’entrée de gammes.
Quant à la pression de vapeur, elle n’est jamais mise en avant sur les fiches techniques puisque a priori très faible en comparaison avec celles des centrales vapeur.
3 -Les défroisseurs
Un défroisseur peut s’avérer particulièrement utile pour les tissus d’ameublement, les canapés, les moquettes, les tapis, la literie…
Certains fabricants revendiquent des vertus d’assainissement et de désodorisation des matières textiles (canapé, moquette, tapis, literies, …). Généralement, ces appareils sont constitués d’un générateur de vapeur sur lequel vient se brancher le cordon d’un pistolet permettant la projection de vapeur vers le textile visé. Des appareils plus compacts (générateurs de vapeur directement intégrés au pistolet) sont aussi présents sur le marché.
La chaudière : une autonomie plus ou moins limitée
Tout comme les centrales vapeurs, deux types de technologie coexistent sur le marché sous les appellations « défroisseurs à autonomie limitée » et « défroisseurs à autonomie illimitée ».
Quant aux défroisseurs de voyage au format compact le réservoir et la chaudière se situent directement sur le pistolet. Le fonctionnement se rapproche de celui d’un fer classique.
Défroisseur vertical à réservoir illimitée ROWENTA IS6300 D1/3CO Source : Photos INC |
Défroisseur vertical compact PHILIPS GC320/55 STEAM&GO Source : Photos INC |
En fonction des modèles, ces appareils sont capables de fournir un débit théorique allant d’une vingtaine de gramme par minute à plus de 40 gramme par minutes.
Le pistolet
La fonction du pistolet est d’émettre de la vapeur vers le textile visé. Sa forme, ses dimensions et bien sûr ses matériaux diffèrent en fonction des modèles. Des brosses (à étoffe, anti peluche, …) peuvent venir se clipser à la surface du pistolet.