Observatoire des prix des fruits et légumes 2024


L'association de consommateurs Familles Rurales,  publie pour la 18ème année consécutive, son Observatoire des prix des fruits et légumes.

 

Il porte sur un panier de 9 fruits et 10 légumes frais, conventionnels et bio avec pour objectif de donner des conseils aux consommateurs pour réaliser des choix éclairés, particulièrement en cette période où 1 personne sur 2 déclare "renoncer" à certains aliments faute de budget suffisant.

 

 

 

L'association a constaté :

 

1 - Que le prix du panier conventionnel de fruits et de légumes a baissé de 6,9 % en 1 an, alors que celui du panier bio, reste stable (- 0,2 %) et est loin de compenser l’augmentation de 25 % entre 2021 et 2023.

 

2 - Que suivre les recommandations de santé publique en consommant au minimum 400 grammes de fruits et légumes par jour et par personne, représente un coût de 66 € à 241 € par mois, selon le type de panier composé

 

3 - Qu'il existe une baisse préoccupante de la consommation de fruits et légumes : - 8 % entre 2020 et 2023, quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle

 

L'association recommande de "Prévenir plutôt que de guérir" et propose de mettre en place un plan "manger sain".

 

Familles Rurales propose 6 mesures d’urgence

 

Au niveau national

 

1 - La mise en œuvre d’un "Bouclier Qualité Prix" (BQP), déjà effectif en Outre-mer, visant à sacraliser un panier composé d’une cinquantaine de produits sains tant pour notre santé, pour notre environnement que pour notre pouvoir d’achat dont les prix seraient plafonnés et garantir son accès aux plus précaires via une allocation dédiée.

 

2 - La transparence sur les marges et la taxation des marges excessives afin de ne pas compromettre l’accès des consommateurs aux produits sains pour leur santé.

Les derniers chiffres publiés par l’OFPM – Observatoire de la Formation des Prix et des Marges révèlent en effet, qu’en 2021, c’est notamment grâce aux bénéfices du rayon fruits et légumes : + 247 millions d’euros après impôts que la grande distribution a couvert les pertes de son rayon boulangerie / pâtisserie : - 65 millions d’euros . Pour Familles Rurales, la logique est inversée. Il faudrait précisément pousser les marges des produits les plus transformés puisque moins bons pour notre santé à la faveur des fruits et légumes dont chacun a besoin quotidiennement et en quantité.

 

3 - L’abandon des "sur-marges" imposées par la loi (seuil de revente à perte + 10 %), loin d’avoir fait la preuve de son efficacité en termes de meilleure rémunération des producteurs, il pèse lourd sur le pouvoir d’achat des consommateurs.

 

4 - Une plus grande implication des professionnels de santé pour accompagner les parents dans leur rôle éducatif y compris après la phase de diversification alimentaire. Si les pères et mères semblent sensibles à l’équilibre nutritionnel des tout-petits, dès l’âge de 3 ans, cette conscience semble s’atténuer dangereusement puisqu’un enfant sur 10 seulement consomme les portions de fruits et de légumes recommandées quotidiennement .

 

Au niveau communautaire

 

5 - L’ouverture aux activités extra-scolaires, des financements européens qui existent pour promouvoir les produits dont les enfants ont besoin pour « bien grandir ». Des financements sont disponibles mais très peu utilisés par la France  car réduits au seul cadre scolaire.

 

6 - L’interdiction des publicités à destination des enfants faisant la promotion de produits trop gras, trop sucrés, trop salés. A défaut, l’obligation, sur le même support et dans des tailles équivalentes, de faire concomitamment à la promotion d’un produit transformé / ultra-transformé celle d’un fruit ou d’un légume.

 

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